Les tableaux peints sur cuivre : origine, constitution, conservation
Mémoire de fin d'études d'Isabelle Leegenhoek-Wade (1983)
Diplôme de Restaurateur du patrimoine - Spécialité Peinture
Ce mémoire aborde les tableaux peints sur cuivre, corpus peu étudié, qui constitue un excellent support pictural et dont un nombre important d’oeuvres témoignent d’un bon état de conservation. L’origine de ce support pour la peinture de chevalet est historiquement liée au développement l’art de l’émail mais surtout de la gravure (XVème siècle). La peinture sur cuivre trouve son apogée entre le XVIème et le XVIIIème siècle. Géographiquement, c’est l’Europe du nord qui va particulièrement travailler ce support, dont les qualités optiques et mécaniques se prêtent bien à l’élaboration d’une couche picturale par glacis. De nombreux textes anciens témoignent de cet art et nous éclairent sur les recettes et procédés utilisés pour la mise en oeuvre de ces supports ; tant au niveau des sous couche et de la préparation que de la couche picturale. Si la technique de fabrication de la plaque de cuivre est clairement établie, il n’y a en revanche de pas de « méthode type » dans la création d’une peinture sur cuivre. Bien que le trio ponçage, encollage, imprematura semble être une constante, les matériaux utilisés varient et chaque auteur présente presque sa technique propre. D’un point de vue des matériaux, ce type d’oeuvre met en présence de multiples composants tels, ail, colle de peau, huiles, résine, dont il convient d’étudier les propriétés physico-chimiques avec rigueur scientifique, et ainsi d’appréhender les interactions internes mises en jeu Interactions qui vont conditionner les dégradations subis face aux temps. La principale source d’altération du cuivre est son oxydation, qui mène à la perte d’adhésion des films sur la plaque, ou bien à un changement de tonalité du film coloré. De plus, le cuivre est un métal« mou »qui le rend particulièrement sensible aux chocs et aux déformations, difficiles à résorber par la suite. Néanmoins, sur ce support, les problèmes de refixages des films huileux restent la principale préoccupation des restaurateurs de peintures de chevalet. Les anciennes méthodes de restauration, souvent radicales et peu satisfaisantes font place aujourd’hui à des réflexions autour des résines synthétiques type Paraloïd B72 qui semblent répondre convenablement aux besoins de ce support spécifique.
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Publié le 01/12/1983