Les patrimoines en danger : Last water war, ruins of a future, dernière guerre de l'eau, ruines d'un futur
Collection
N° : 919
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Description / Résumé
Intervention de Emeric Lhuisset, artiste à propos de l'exposition "Last water, ruins of a future" au Musée de l'Institut du mode arabe, qui a eu lieu du 29 septembre 2016 - 22 janvier 2017.
C’est avec une série de photographies réalisées en Irak sur le site archéologique de Girsu, que l’artiste Emeric Lhuisset a tenté de nous questionner sur un futur à travers la ruine, cette forme architecturale sculptée par le temps, point de rencontre entre passé, présent et futur ; preuve intangible du caractère éphémère et fragile de toute civilisation humaine.
Depuis que les hommes cultivent la terre, les rivalités autour de l’eau sont source de différends. Cette notion est exprimée directement dans la langue française: « rivalité », du latin rivalis, signifie « celui qui utilise la même rivière qu’un autre ». C’est vers 2600 avant JC en Mésopotamie (actuel Irak) que s’est déroulée la première guerre de l’eau connue. Les cités-Etats d’Umma et de Lagash (dont Girsu est la capitale religieuse) se disputèrent pendant plusieurs siècles l’exploitation de canaux d’irrigation alimentés par le Tigre. Les jeux de pouvoir entre puissances régionales, la guerre civile en Syrie, la présence de l’Etat Islamique, qui a fait du contrôle des barrages un objectif stratégique, le contrôle exercé en amont par la Turquie sur le débit du Tigre et de l’Euphrate sont autant de facteurs d’instabilité et de tensions. Couplés au fort accroissement démographique, à la rareté croissante des ressources en eau dans la région et au réchauffement climatique, ils alimentent les craintes de voir éclater une « nouvelle guerre de l’eau », sur les lieux mêmes de la destruction de la cité antique de Girsu, qui a marqué en 2350 avant JC la fin de 300 ans de guerre de l’eau.
A propos de l’édition du colloque « Ce qu’exposer veut dire – édition n°5 » proposée en 2017
Placée sous la direction de Philippe Dagen, la rencontre, ouverte au plus large public et destinée aussi aux élèves conservateurs en formation, avait pour ambition de présenter les différentes problématiques qu’implique le projet d’exposition depuis sa conception jusqu’à son ouverture au public, à travers l’exemple de manifestations emblématiques de l’année 2016.
Expositions d’archives, d’art contemporain, mais aussi expositions dans les monuments historiques, chaque exemple a été l’occasion de faire intervenir les différents acteurs qui travaillent à l’élaboration de ces manifestations artistiques ou scientifiques et d’aborder des thématiques aussi diverses que l’édition du catalogue, le mécénat, le public et la médiation, la conservation préventive, le transport et l’installation des oeuvres ainsi que la scénographie.
C’est avec une série de photographies réalisées en Irak sur le site archéologique de Girsu, que l’artiste Emeric Lhuisset a tenté de nous questionner sur un futur à travers la ruine, cette forme architecturale sculptée par le temps, point de rencontre entre passé, présent et futur ; preuve intangible du caractère éphémère et fragile de toute civilisation humaine.
Depuis que les hommes cultivent la terre, les rivalités autour de l’eau sont source de différends. Cette notion est exprimée directement dans la langue française: « rivalité », du latin rivalis, signifie « celui qui utilise la même rivière qu’un autre ». C’est vers 2600 avant JC en Mésopotamie (actuel Irak) que s’est déroulée la première guerre de l’eau connue. Les cités-Etats d’Umma et de Lagash (dont Girsu est la capitale religieuse) se disputèrent pendant plusieurs siècles l’exploitation de canaux d’irrigation alimentés par le Tigre. Les jeux de pouvoir entre puissances régionales, la guerre civile en Syrie, la présence de l’Etat Islamique, qui a fait du contrôle des barrages un objectif stratégique, le contrôle exercé en amont par la Turquie sur le débit du Tigre et de l’Euphrate sont autant de facteurs d’instabilité et de tensions. Couplés au fort accroissement démographique, à la rareté croissante des ressources en eau dans la région et au réchauffement climatique, ils alimentent les craintes de voir éclater une « nouvelle guerre de l’eau », sur les lieux mêmes de la destruction de la cité antique de Girsu, qui a marqué en 2350 avant JC la fin de 300 ans de guerre de l’eau.
A propos de l’édition du colloque « Ce qu’exposer veut dire – édition n°5 » proposée en 2017
Placée sous la direction de Philippe Dagen, la rencontre, ouverte au plus large public et destinée aussi aux élèves conservateurs en formation, avait pour ambition de présenter les différentes problématiques qu’implique le projet d’exposition depuis sa conception jusqu’à son ouverture au public, à travers l’exemple de manifestations emblématiques de l’année 2016.
Expositions d’archives, d’art contemporain, mais aussi expositions dans les monuments historiques, chaque exemple a été l’occasion de faire intervenir les différents acteurs qui travaillent à l’élaboration de ces manifestations artistiques ou scientifiques et d’aborder des thématiques aussi diverses que l’édition du catalogue, le mécénat, le public et la médiation, la conservation préventive, le transport et l’installation des oeuvres ainsi que la scénographie.
Auteur/artistes/intervenants
Direction scientifique ou pédagogique
Type de document
Service producteur INP
Date de captation
Citer la ressource
Lhuisset, Emeric, "Les patrimoines en danger : Last water war, ruins of a future, dernière guerre de l'eau, ruines d'un futur", Médiathèque numérique de l'Inp, 08 juin 2017 (consulté le 25 décembre 2024), https://mediatheque-numerique.inp.fr/rencontres-debats/ce-quexposer-veut-dire/ce-quexposer-veut-dire-2017/patrimoines-en-danger-last-water-war-ruins-future-derniere-guerre-leau-ruines-dun-futur
Type de licence
CC BY-NC
Conditions d'utilisation
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Crédit de l'image de couverture
Affiche de l'exposition - Tous droits réservés