Trouble dans le patrimoine ? Ouverture et introduction

Présentation de la journée d'études "Trouble dans le patrimoine ? Héritages LGBTQIA+ et narrations queer : quel rôle pour les institutions patrimoniales ?" par Orphée Lamotte, élève conservateur du patrimoine, fonction publique territoriale suivie de la conférence inaugurale d'Élisabeth Lebovici, historienne et critique d’art.

La journée d'études "Trouble dans le patrimoine ? Héritages LGBTQIA+ et narrations queer : quel rôle pour les institutions patrimoniales ?" était organisée le 30 avril 2024 par l'association des élèves conservatrices et conservateurs stagiaires du patrimoine.

Depuis une dizaine d’années, les minorités sexuelles et d’identités de genre gagnent en visibilité dans l'espace patrimonial. Le sujet mobilise de plus en plus d’institutions autour d’axes de recherche et de politiques d’acquisition, de collecte, d’exposition et de médiation. À l’heure où « l’inclusivité » a fait son entrée dans la définition des musées proposée par l’ICOM, et où les droits culturels dessinent de nouvelles manières d’envisager les processus de patrimonialisation, la France reste pourtant en relatif retrait sur ce sujet. Cette journée d’étude organisée par l'association des Élèves conservatrices et conservateurs stagiaires du patrimoine a pour objectif de proposer un éclairage sur les pratiques culturelles des communautés liées aux minorités sexuelles et d’identité de genre, ainsi que sur les méthodes de conservation associées à leurs patrimoines : que peut-on rattacher à ces patrimoines ? Comment sont-ils conservés et documentés ? Qui les préserve et les diffuse ? Quelles sont les conditions d’un dialogue entre acteurs associatifs et institutions culturelles autour de la patrimonialisation des cultures LGBTQIA+ et queer ? Quelles perspectives les queer studies permettent-elles d'ouvrir sur les sociétés anciennes et modernes ? La journée d’étude est conçue comme un espace d’échange et de dialogue transversal dans les domaines des archives, de l’archéologie, des monuments historiques, des bibliothèques, des musées et du patrimoine scientifique et naturel. S’y croiseront les voix de chercheuses et chercheurs en histoire des arts, de professionnelles et professionnels du patrimoine, de collectifs, d'associations et d’artistes. Des perspectives internationales seront également ouvertes depuis le Cameroun ou le Canada.