Aux portes de l'Enfer de Dante
Collection
N° : 181
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Description / Résumé
Conférence d'Amandine Postec, conservateur au département des Manuscrits, Bibliothèque nationale de France, et Franck La Brasca, professeur de littérature italienne de la Renaissance, université François Rabelais, Tours.
Chef d’œuvre de la littérature italienne, la Divine Comédie de Dante Alighieri (1265-1321), a très vite connu un large succès, qu’attestent les quelques six cents manuscrits des XIVe et XVe siècles conservés aujourd’hui. Or, sur ce nombre considérable, seule une trentaine de manuscrits a bénéficié d’un décor travaillé au moyen d’un cycle iconographique complet. Cette grande fresque littéraire a également fait l’objet très tôt de gloses et de commentaires, dont on connaît au moins quinze versions, le premier commentaire ayant été rédigé tout juste un an après la mort de Dante, par son fils cadet Jacopo Alighieri.
Réalisé à Florence même, un peu plus d’un siècle après, le manuscrit Italien 74 de la Bibliothèque nationale de France contient la première partie de la Divine Comédie : l’Enfer. Le poète florentin, égaré dans une forêt obscure, est brusquement assailli par trois bêtes féroces qui lui barrent le chemin vers la lumière. Virgile se présente alors à sa rencontre comme messager de Béatrice, bien-aimée du poète, et se propose de le guider à travers des chemins détournés pour sortir de la forêt et rejoindre la lumière. Virgile le conduira ainsi à travers l’Enfer et le Purgatoire avant que Béatrice ne guide elle-même le poète au sein du Paradis.
Ce superbe manuscrit au décor raffiné offre une vision de l’Enfer expressive et symbolique. Une somptueuse carte de l’Enfer dantesque débute ici le poème au sein duquel le lecteur est ensuite guidé par un cycle iconographique remarquable : chacun des trente-quatre chants qui composent l’Enfer est introduit par une enluminure illustrant savamment le texte. Ce riche décor est l’œuvre de l’artiste florentin Bartolomeo di Fruosino (1366/1369-1441) et de son atelier, qui a trouvé un modèle de choix en s’inspirant de la célèbre fresque peinte par Nardo di Cione dans la chapelle Strozzi de l’église Santa Maria della Novella. Il faut également souligner la présence dans ce manuscrit d’un commentaire soigneusement transcrit dans les marges pour seconder le texte : il s’agit ici d’une version du commentaire, dit Ottimo, dont la tradition mérite une étude approfondie.
Chef d’œuvre de la littérature italienne, la Divine Comédie de Dante Alighieri (1265-1321), a très vite connu un large succès, qu’attestent les quelques six cents manuscrits des XIVe et XVe siècles conservés aujourd’hui. Or, sur ce nombre considérable, seule une trentaine de manuscrits a bénéficié d’un décor travaillé au moyen d’un cycle iconographique complet. Cette grande fresque littéraire a également fait l’objet très tôt de gloses et de commentaires, dont on connaît au moins quinze versions, le premier commentaire ayant été rédigé tout juste un an après la mort de Dante, par son fils cadet Jacopo Alighieri.
Réalisé à Florence même, un peu plus d’un siècle après, le manuscrit Italien 74 de la Bibliothèque nationale de France contient la première partie de la Divine Comédie : l’Enfer. Le poète florentin, égaré dans une forêt obscure, est brusquement assailli par trois bêtes féroces qui lui barrent le chemin vers la lumière. Virgile se présente alors à sa rencontre comme messager de Béatrice, bien-aimée du poète, et se propose de le guider à travers des chemins détournés pour sortir de la forêt et rejoindre la lumière. Virgile le conduira ainsi à travers l’Enfer et le Purgatoire avant que Béatrice ne guide elle-même le poète au sein du Paradis.
Ce superbe manuscrit au décor raffiné offre une vision de l’Enfer expressive et symbolique. Une somptueuse carte de l’Enfer dantesque débute ici le poème au sein duquel le lecteur est ensuite guidé par un cycle iconographique remarquable : chacun des trente-quatre chants qui composent l’Enfer est introduit par une enluminure illustrant savamment le texte. Ce riche décor est l’œuvre de l’artiste florentin Bartolomeo di Fruosino (1366/1369-1441) et de son atelier, qui a trouvé un modèle de choix en s’inspirant de la célèbre fresque peinte par Nardo di Cione dans la chapelle Strozzi de l’église Santa Maria della Novella. Il faut également souligner la présence dans ce manuscrit d’un commentaire soigneusement transcrit dans les marges pour seconder le texte : il s’agit ici d’une version du commentaire, dit Ottimo, dont la tradition mérite une étude approfondie.
Auteur/artistes/intervenants
Type de document
Service producteur INP
Producteur(s) externe(s)
Réalisateur
Date de captation
Mots-clés
Citer la ressource
Postec, Amandine; La Brasca, Franck , "Aux portes de l'Enfer de Dante", Médiathèque numérique de l'Inp, 23 mai 2014 (consulté le 22 novembre 2024), https://mediatheque-numerique.inp.fr/rencontres-debats/tresors-patrimoine-ecrit/aux-portes-lenfer-dante
Type de licence
CC BY-NC
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