Les travailleurs de la mer de Victor Hugo
Collection
N° : 562
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Description / Résumé
Entretiens de Marie-Laure Prévost, responsable des manuscrits français, BnF et Dominique Saligny, restaurateur, BnF Les trésors du patrimoine écrit (Mai 2014)
Les documents de la Bibliothèque nationale de France / des Archives nationales à la loupe. Partenariat entre l'Institut national du patrimoine et Connaissance des arts.
L'Inp, la BnF et les Archives nationales organisent chaque année un cycle de conférences consacrés aux trésors du patrimoine écrit. Conservateurs, historiens de l'art, spécialistes des textes et restaurateurs partagent avec les étudiants, amateurs et curieux leur savoir et leur passion autour de manuscrits et de documents originaux, qui sont exceptionnellement sortis des réserves de la BnF et des magasins des Archives nationales. Réalisation : Brainsonic, 2008 Entretiens réalisés par Lucie Agache pour Connaissance des Arts
Conservateurs, historiens de l'art, spécialistes des textes et restaurateurs ont réuni toutes leurs compétences pour faire partager aux étudiants, aux amateurs et aux curieux leur savoir et leur passion autour des manuscrits originaux, exceptionnellement sortis des réserves de la BnF.
« Je donne tous mes manuscrits, et tout ce qui sera trouvé, écrit ou dessiné par moi, à la bibliothèque nationale de Paris, qui sera un jour la Bibliothèque des Etats-Unis d’Europe. » Dans cet ample patrimoine écrit et dessiné, entré à la Bibliothèque nationale en vertu du célèbre codicille testamentaire de Victor Hugo, le manuscrit des Travailleurs de la mer occupe une place de choix.
Le poète poursuit alors son exil dans les îles anglo-normandes, dans un face à face avec l’océan, et l’idée de leur consacrer un roman semble jaillir dès 1859. Victor Hugo en commence la rédaction en 1864. Quatre mois lui suffi sent pour mener à bien l’oeuvre : elle est publiée le 12 mars 1866.
Composé de trois parties, le roman est dédié « au rocher d’hospitalité et de liberté, à ce coin de vieille terre normande où vit le noble petit peuple de la mer, à l’île de Guernesey » ; Victor Hugo y exalte « l’effort de l’homme contre l’élément ». D’emblée, Les Travailleurs de la mer ont été conçus comme un livre d’exception. Le papier, tout d’abord, a fait l’objet d’un choix méticuleux, et c’est un papier « inaltérable » que le romancier s’est procuré. Les rames vendues par le papetier guernesais vont servir à l’entière rédaction de l’oeuvre, comme si l’espace avait déterminé la longueur du roman, puisqu’au verso de la dernière feuille, l’écrivain constate : « J’écris la dernière page de ce livre sur la dernière feuille du lot de papier Charles 1846. Ce papier aura commencé et fini avec le livre. » Le manuscrit permet de suivre les étapes de la rédaction du roman, de la première version à la plus tardive, que révèlent de fascinantes additions inscrites dans les marges ou sur des paperoles.
Après la publication, Victor Hugo fait relier son manuscrit en un épais volume dans lequel, pendant deux ans, il fait monter, ou monte lui-même, trente-six de ses dessins. Refl ets de la création graphique du poète à la fin de l’exil, ils sont choisis parmi des compositions qui ont précédé, accompagné ou suivi la rédaction de l’oeuvre : marines, bien sûr, mais aussi croquis de voyage, portraits ou caricatures.
Aucun autre manuscrit de l’«Homme océan» ne devait donner lieu à une telle iconographie même si l’écrivain songea peut-être à renouveler l’expérience.
Les documents de la Bibliothèque nationale de France / des Archives nationales à la loupe. Partenariat entre l'Institut national du patrimoine et Connaissance des arts.
L'Inp, la BnF et les Archives nationales organisent chaque année un cycle de conférences consacrés aux trésors du patrimoine écrit. Conservateurs, historiens de l'art, spécialistes des textes et restaurateurs partagent avec les étudiants, amateurs et curieux leur savoir et leur passion autour de manuscrits et de documents originaux, qui sont exceptionnellement sortis des réserves de la BnF et des magasins des Archives nationales. Réalisation : Brainsonic, 2008 Entretiens réalisés par Lucie Agache pour Connaissance des Arts
Conservateurs, historiens de l'art, spécialistes des textes et restaurateurs ont réuni toutes leurs compétences pour faire partager aux étudiants, aux amateurs et aux curieux leur savoir et leur passion autour des manuscrits originaux, exceptionnellement sortis des réserves de la BnF.
« Je donne tous mes manuscrits, et tout ce qui sera trouvé, écrit ou dessiné par moi, à la bibliothèque nationale de Paris, qui sera un jour la Bibliothèque des Etats-Unis d’Europe. » Dans cet ample patrimoine écrit et dessiné, entré à la Bibliothèque nationale en vertu du célèbre codicille testamentaire de Victor Hugo, le manuscrit des Travailleurs de la mer occupe une place de choix.
Le poète poursuit alors son exil dans les îles anglo-normandes, dans un face à face avec l’océan, et l’idée de leur consacrer un roman semble jaillir dès 1859. Victor Hugo en commence la rédaction en 1864. Quatre mois lui suffi sent pour mener à bien l’oeuvre : elle est publiée le 12 mars 1866.
Composé de trois parties, le roman est dédié « au rocher d’hospitalité et de liberté, à ce coin de vieille terre normande où vit le noble petit peuple de la mer, à l’île de Guernesey » ; Victor Hugo y exalte « l’effort de l’homme contre l’élément ». D’emblée, Les Travailleurs de la mer ont été conçus comme un livre d’exception. Le papier, tout d’abord, a fait l’objet d’un choix méticuleux, et c’est un papier « inaltérable » que le romancier s’est procuré. Les rames vendues par le papetier guernesais vont servir à l’entière rédaction de l’oeuvre, comme si l’espace avait déterminé la longueur du roman, puisqu’au verso de la dernière feuille, l’écrivain constate : « J’écris la dernière page de ce livre sur la dernière feuille du lot de papier Charles 1846. Ce papier aura commencé et fini avec le livre. » Le manuscrit permet de suivre les étapes de la rédaction du roman, de la première version à la plus tardive, que révèlent de fascinantes additions inscrites dans les marges ou sur des paperoles.
Après la publication, Victor Hugo fait relier son manuscrit en un épais volume dans lequel, pendant deux ans, il fait monter, ou monte lui-même, trente-six de ses dessins. Refl ets de la création graphique du poète à la fin de l’exil, ils sont choisis parmi des compositions qui ont précédé, accompagné ou suivi la rédaction de l’oeuvre : marines, bien sûr, mais aussi croquis de voyage, portraits ou caricatures.
Aucun autre manuscrit de l’«Homme océan» ne devait donner lieu à une telle iconographie même si l’écrivain songea peut-être à renouveler l’expérience.
Auteur/artistes/intervenants
Type de document
Service producteur INP
Producteur(s) externe(s)
Réalisateur
Date de captation
Mots-clés
Citer la ressource
Saligny, Dominique; Prévost, Marie-Laure, "Les travailleurs de la mer de Victor Hugo", Médiathèque numérique de l'Inp, 19 novembre 2008 (consulté le 22 novembre 2024), https://mediatheque-numerique.inp.fr/rencontres-debats/tresors-patrimoine-ecrit/travailleurs-mer-victor-hugo
Type de licence
CC BY-NC
Conditions d'utilisation
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