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Les tablettes de cire de Jean Sarrazin, Chambellan de Saint-Louis

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Description / Résumé

Présentation du plus ancien compte sur cire des rois de France. Entretiens de Ghislain Brunel, conservateur en chef aux Archives nationales (Section ancienne), et Elisabeth Lalou, professeur à l'université de Rouen.
Les trésors du patrimoine écrit (Mai 2014) / Les documents de la Bibliothèque nationale de France / des Archives nationales à la loupe. Partenariat entre l'Institut national du patrimoine et Connaissance des arts. L'Inp, la BnF et les Archives nationales organisent chaque année un cycle de conférences consacrés aux trésors du patrimoine écrit. Conservateurs, historiens de l'art, spécialistes des textes et restaurateurs partagent avec les étudiants, amateurs et curieux leur savoir et leur passion autour de manuscrits et de documents originaux, qui sont exceptionnellement sortis des réserves de la BnF et des magasins des Archives nationales. Réalisation : Brainsonic, 2009 Entretiens réalisés par Lucie Agache pour Connaissance des Arts.

Antiques supports de l’écriture, les tablettes de cire servaient quotidiennement aux comptables des villes, des monastères ou des princes, jusqu’à ce que le papier les supplante au cours du XIVe siècle. Documents transitoires, les feuillets de cire subissaient raclages et réécritures ; un jour venait pourtant où les tablettes devenaient hors d’usage et étaient détruites. Il en subsiste donc très peu d’exemplaires à travers toute l’Europe.

Témoin miraculeux d’une pratique oubliée, le plus ancien compte sur cire des rois de France n’a guère quitté les archives royales depuis qu’il a rejoint le Trésor des chartes dans la Sainte-Chapelle du palais. Les quatorze planches de bois, aujourd’hui séparées mais autrefois reliées entre elles par des lanières de parchemin, formaient un « registre de cire » de grand format sur lequel l’écriture court parallèlement au grand côté et sur les deux faces des planches. Le compte fut rédigé en un mélange de latin et de français, sous la responsabilité du chambellan Jean Sarrazin, un bourgeois de Paris qui resta au service des Capétiens jusqu’à sa mort en 1275.

Sarrazin était spécialement chargé de la gestion des « deniers du roi », c’est-à-dire du suivi des dépenses de l’hôtel du roi dont les tablettes restituent le détail entre la Chandeleur 1256 et la Toussaint 1257. Elles retracent ainsi les mouvements de fonds opérés sur le Trésor royal entreposé dans la tour du Temple. Le poste de dépense le plus important concerne les services (ou « métiers ») chargés du ravitaillement de la cour (paneterie, échansonnerie, cuisine et fruiterie), des chevaux et des bêtes de somme (l’écurie), du logement (la chambre). Les aumônes et les dons représentaient également une charge financière non négligeable. Instrument essentiel de la connaissance de la société de cour, le compte reflète enfin l’itinérance de Louis IX, toujours sur la route à la rencontre de ses sujets et de ses fidèles.

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Brunel, Ghislain , "Les tablettes de cire de Jean Sarrazin, Chambellan de Saint-Louis", Médiathèque numérique de l'Inp, 15 décembre 2009 (consulté le 24 décembre 2024), https://mediatheque-numerique.inp.fr/rencontres-debats/tresors-patrimoine-ecrit/tablettes-cire-jean-sarrazin-chambellan-saint-louis

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