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Le siège de Rhodes de Guillaume Caoursin - Lettre de Soliman le Magnifique à François 1er

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Description / Résumé

Entretien vidéo de Maxence Hermant, conservateur au département des manuscrits, service médiéval, BnF, et Laurent Vissière, maître de conférences, université Paris - Sorbonne (Paris IV) et de Marie-Adélaïde Nielen, conservateur en chef, Archives nationales (Section ancienne). Les trésors du patrimoine écrit / Les documents de la Bibliothèque nationale de France - des Archives nationales à la loupe. Partenariat entre l'Institut national du patrimoine et Connaissance des arts. L'Inp, la BnF et les Archives nationales organisent chaque année un cycle de conférences consacrés aux trésors du patrimoine écrit. Conservateurs, historiens de l'art, spécialistes des textes et restaurateurs partagent avec les étudiants, amateurs et curieux leur savoir et leur passion autour de manuscrits et de documents originaux, qui sont exceptionnellement sortis des réserves de la BnF et des magasins des Archives nationales.

Le siège de Rhodes de Guillaume Caoursin

Le siège de Rhodes par les Ottomans durant l’été 1480 et la résistance victorieuse des Hospitaliers, sous la conduite du grand maître Pierre d’Aubusson, furent l’occasion d’une intense propagande en Occident. Parmi les divers récits triomphants qui relatent les péripéties de ce long siège, celui de Guillaume Caoursin, vice-chancelier de l’Ordre, reste certainement le plus célèbre, et le manuscrit Latin 6067 de la BnF constitue le plus somptueux exemplaire du texte.
Ce manuscrit, de peu postérieur aux évènements qu’il relate, réunit plusieurs œuvres de Caoursin, qui narrent le grand siège de 1480, la mort du sultan Mehmet II en 1481, le tremblement de terre qui ravagea Rhodes la même année, et l’histoire du prince Djem, alias Zizim, fils de Mehmet, qui, après avoir été évincé du trône par son frère Bayazid, demanda asile à Rhodes en 1482. Le manuscrit fut sans doute commandé au début des années 1480 par Caoursin lui-même pour être offert à Pierre d’Aubusson, et il reçut une illustration somptueuse de cinquante-deux miniatures à pleine page, que l’on attribue au Maître du Cardinal de Bourbon, un artiste majeur de la période, mais qui demeure encore bien mystérieux. Le souci d’exactitude est en tout cas frappant. L’enlumineur a très probablement travaillé à partir d’une documentation topographique, tant les vues cavalières de Rhodes sont réalistes et témoignent d’une connaissance précise des lieux que le texte de Caoursin ne pouvait seul lui donner. Le soin apporté à l’habillement, au décor ou à la représentation de l’art de la guerre font de cette œuvre un recueil ouvert sur la fin du XVe siècle. Il témoigne de la vigueur de la production de manuscrits enluminés dans la France de cette période : de nombreux exemples en sont d’ailleurs actuellement visibles au Grand Palais dans le cadre de l’exposition France 1500.


Soliman le Magnifique et François Ier

En ce début du XVIe siècle, ce sont surtout les relations commerciales qui permettent les liens avec les Ottomans. Mais il ne fait pas oublier que depuis l’époque des Croisades, dès la fin du XIe siècle, les rois d’Occident, et en particulier le roi de France, ont une longue tradition de contacts, plus ou moins belliqueux, avec l’Orient. C’est dans ce cadre que François Ier prend, après la défaite de Pavie, l’initiative d’une ambassade auprès du Grand Turc pour solliciter une alliance diplomatique et militaire.

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Hermant, Maxence ; Vissière, Laurent , "Le siège de Rhodes de Guillaume Caoursin - Lettre de Soliman le Magnifique à François 1er", Médiathèque numérique de l'Inp, consulté le 04 mai 2024, https://mediatheque-numerique.inp.fr/rencontres-debats/tresors-patrimoine-ecrit/siege-rhodes-guillaume-caoursin-lettre-soliman-magnifique-francois-1er

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