L'art de la micrographie dans les bibles ibériques
Collection
N° : 244
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Description / Résumé
Entretiens de Laurent Héricher, Francisco Javier del Barco del Barco et Jean-Yves Sarazin. Les trésors du patrimoine écrit / Les documents de la Bibliothèque nationale de France - des Archives nationales à la loupe. Partenariat entre l'Institut national du patrimoine et Connaissance des arts. L'Inp, la BnF et les Archives nationales organisent chaque année un cycle de conférences consacrés aux trésors du patrimoine écrit. Conservateurs, historiens de l'art, spécialistes des textes et restaurateurs partagent avec les étudiants, amateurs et curieux leur savoir et leur passion autour de manuscrits et de documents originaux, qui sont exceptionnellement sortis des réserves de la BnF et des magasins des Archives nationales.
De toutes les bibles hébraïques d’origine ibérique conservées à la Bibliothèque nationale de France, celle qui fait l’objet de cette conférence est certainement la plus mystérieuse, la moins connue et la plus belle. Ce manuscrit luxueux copié au XIVe siècle en Catalogne fut offert à la Bibliothèque impériale par l’Impératrice des Français, Eugénie de Montijo, le 9 juillet 1866.
Le manuscrit de cette bible en deux volumes s’ouvre sur un double feuillet peint et une série de « pages tapis », images écrites, non figuratives, de toute beauté, composées de décors géométriques réalisés au moyen d’une écriture micrographique voire microscopique, dont les tracés forment des volutes, des arabesques et des figures complexes.
La micrographie hébraïque, d’origine très ancienne, est très caractéristique des décors de bibles ibériques où rien ne doit s’ajouter au texte. C’est la « massorah », grammaire du texte copiée dans les marges et garant de l’intégrité de la transmission du texte biblique, qui devient le décor, en résonance ou non avec le contenu. Ce n’est plus un texte à lire mais un décor écrit dont nous essaierons de trouver des échos dans d’autres cultures du livre et qui trouve ici une complexité et une virtuosité rarement égalée dans un manuscrit biblique de ce type et de cette époque.
Dans l’Espagne des philosophes et des cabalistes, entre Aristote et Platon, ces « images écrites » non iconiques ont peut-être eu aussi une dimension mystique. Elles auraient conduit ceux qui les contemplaient à une forme de méditation. Le regard des lecteurs d’antan a peut-être tenté de percer le mystère de ces pages, de soulever le voile afin de découvrir au milieu des lettres composant le Nom ineffable, les secrets du Monde et de son origine.
De toutes les bibles hébraïques d’origine ibérique conservées à la Bibliothèque nationale de France, celle qui fait l’objet de cette conférence est certainement la plus mystérieuse, la moins connue et la plus belle. Ce manuscrit luxueux copié au XIVe siècle en Catalogne fut offert à la Bibliothèque impériale par l’Impératrice des Français, Eugénie de Montijo, le 9 juillet 1866.
Le manuscrit de cette bible en deux volumes s’ouvre sur un double feuillet peint et une série de « pages tapis », images écrites, non figuratives, de toute beauté, composées de décors géométriques réalisés au moyen d’une écriture micrographique voire microscopique, dont les tracés forment des volutes, des arabesques et des figures complexes.
La micrographie hébraïque, d’origine très ancienne, est très caractéristique des décors de bibles ibériques où rien ne doit s’ajouter au texte. C’est la « massorah », grammaire du texte copiée dans les marges et garant de l’intégrité de la transmission du texte biblique, qui devient le décor, en résonance ou non avec le contenu. Ce n’est plus un texte à lire mais un décor écrit dont nous essaierons de trouver des échos dans d’autres cultures du livre et qui trouve ici une complexité et une virtuosité rarement égalée dans un manuscrit biblique de ce type et de cette époque.
Dans l’Espagne des philosophes et des cabalistes, entre Aristote et Platon, ces « images écrites » non iconiques ont peut-être eu aussi une dimension mystique. Elles auraient conduit ceux qui les contemplaient à une forme de méditation. Le regard des lecteurs d’antan a peut-être tenté de percer le mystère de ces pages, de soulever le voile afin de découvrir au milieu des lettres composant le Nom ineffable, les secrets du Monde et de son origine.
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Service producteur INP
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Citer la ressource
"L'art de la micrographie dans les bibles ibériques", Médiathèque numérique de l'Inp, 22 janvier 2009 (consulté le 24 décembre 2024), https://mediatheque-numerique.inp.fr/rencontres-debats/tresors-patrimoine-ecrit/lart-micrographie-dans-bibles-iberiques
Type de licence
CC BY-NC
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