Feuillets coraniques anciens
Collection
N° : 202
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Description / Résumé
Conférence par Marie-Geneviève Guesdon, conservateur au département des manuscrits, service oriental, BnF, Brigitte Dumont et Annick Lecas, restauratrices, BnF, et François Déroche, directeur d'études, IVe section « Antiquités et codicologies arabes », EPHE. Les trésors du patrimoine écrit / Les documents de la Bibliothèque nationale de France - des Archives nationales à la loupe. Partenariat entre l'Institut national du patrimoine et Connaissance des arts. L'Inp, la BnF et les Archives nationales organisent chaque année un cycle de conférences consacrés aux trésors du patrimoine écrit. Conservateurs, historiens de l'art, spécialistes des textes et restaurateurs partagent avec les étudiants, amateurs et curieux leur savoir et leur passion autour de manuscrits et de documents originaux, qui sont exceptionnellement sortis des réserves de la BnF et des magasins des Archives nationales.
La Bibliothèque nationale de France possède dans sa collection de manuscrits arabes plusieurs feuillets de parchemin de taille impressionnante qui fi rent partie d’une des plus grandes copies du Coran d’époque abbasside ancienne (VIIIe-IXe siècles). Ce codex d’exception se signale entre autres par ses enluminures qui puisent à un répertoire varié et font notamment appel à des motifs d’inspiration architecturale dont on sait qu’ils furent populaires sous les Omeyyades. La calligraphie est elle-même hors du commun : malgré les dimensions imposantes des pages, celles-ci ne comptent que douze lignes de texte qui prennent ainsi plus l’allure d’une inscription que d’un livre. Différents indices, combinés avec des informations puisées dans diverses sources arabes, permettent de proposer d’identifier ce manuscrit avec ceux qui, peu après la prise du pouvoir par les Abbassides en 750, furent envoyés par le calife de Bagdad dans les grandes villes de son empire. L’histoire ultérieure du manuscrit est complexe, sans nul doute en raison de son caractère exceptionnel.
Parmi les feuillets conservés à Paris, certains sont plus récents et ont été copiés en tentant d’imiter l’écriture originale. Ils nous permettent de constater d’une part la fragilité de cet exemplaire qui nécessita très tôt des restaurations et de l’autre le soin qui a entouré ce type de coran que la tradition populaire musulmane n’a parfois pas hésité à attribuer au calife ‘Uthman (règne de 644 à 656). Longtemps au Caire, dans la mosquée de ‘Amr d’abord, les feuillets qui forment le manuscrit Arabe 324 ont été acquis en 1833 par la Bibliothèque royale auprès des héritiers de Jean-Louis Asselin de Cherville, agent consulaire de France en Egypte avec sa collection de plus de 1500 volumes manuscrits orientaux rassemblés sur les conseils de Silvestre de Sacy. Récemment restaurés, ils nous donnent une meilleure idée de l’art du livre sous les premiers Abbassides.
La Bibliothèque nationale de France possède dans sa collection de manuscrits arabes plusieurs feuillets de parchemin de taille impressionnante qui fi rent partie d’une des plus grandes copies du Coran d’époque abbasside ancienne (VIIIe-IXe siècles). Ce codex d’exception se signale entre autres par ses enluminures qui puisent à un répertoire varié et font notamment appel à des motifs d’inspiration architecturale dont on sait qu’ils furent populaires sous les Omeyyades. La calligraphie est elle-même hors du commun : malgré les dimensions imposantes des pages, celles-ci ne comptent que douze lignes de texte qui prennent ainsi plus l’allure d’une inscription que d’un livre. Différents indices, combinés avec des informations puisées dans diverses sources arabes, permettent de proposer d’identifier ce manuscrit avec ceux qui, peu après la prise du pouvoir par les Abbassides en 750, furent envoyés par le calife de Bagdad dans les grandes villes de son empire. L’histoire ultérieure du manuscrit est complexe, sans nul doute en raison de son caractère exceptionnel.
Parmi les feuillets conservés à Paris, certains sont plus récents et ont été copiés en tentant d’imiter l’écriture originale. Ils nous permettent de constater d’une part la fragilité de cet exemplaire qui nécessita très tôt des restaurations et de l’autre le soin qui a entouré ce type de coran que la tradition populaire musulmane n’a parfois pas hésité à attribuer au calife ‘Uthman (règne de 644 à 656). Longtemps au Caire, dans la mosquée de ‘Amr d’abord, les feuillets qui forment le manuscrit Arabe 324 ont été acquis en 1833 par la Bibliothèque royale auprès des héritiers de Jean-Louis Asselin de Cherville, agent consulaire de France en Egypte avec sa collection de plus de 1500 volumes manuscrits orientaux rassemblés sur les conseils de Silvestre de Sacy. Récemment restaurés, ils nous donnent une meilleure idée de l’art du livre sous les premiers Abbassides.
Auteur/artistes/intervenants
Type de document
Institution(s) prêteuse(s) / Institution(s) partenaire(s)
Service producteur INP
Producteur(s) externe(s)
Réalisateur
Date de captation
Mots-clés
Citer la ressource
Lecas, Annick; Guesdon, Marie-Geneviève ; Dumont, Brigitte, "Feuillets coraniques anciens", Médiathèque numérique de l'Inp, 20 février 2012 (consulté le 21 novembre 2024), https://mediatheque-numerique.inp.fr/rencontres-debats/tresors-patrimoine-ecrit/feuillets-coraniques-anciens
Type de licence
CC BY-NC
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