Un chef-d'oeuvre de la peinture arabe au XIIIe siècle : les maqâmât d'Al-Harîrî
Collection
N° : 604
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Description / Résumé
Entretiens d'Annie Vernay-Nouri, conservateur en chef, responsable des manuscrits arabes, BnF, et Patricia Roger-Puyo, ingénieur de recherche à l'Institut de Recherche sur les archéomatériaux, CNRS.
Le manuscrit Arabe 5847, entré en 1899 à la Bibliothèque nationale, constitue sans doute l’un des plus illustres témoignages de la peinture arabe telle qu’elle s’est développée à Bagdad autour du XIIIe siècle.
Ce très célèbre ouvrage de la littérature arabe, composé en Iraq au XIe siècle par Al-Harîrî, nous raconte en cinquante séances (maqâmât) les aventures du narrateur Al-Harîth et du héros Abû Zayd, sorte de vagabond bohème et fripon déployant dans des situations diverses toutes les ressources de sa ruse et de son éloquence. Écrit dans une langue d’une virtuosité stylistique et poétique étincelante, l’auteur trace à travers les aventures de son héros dans l’Orient abbaside un tableau fidèle de la vie arabe. L’ouvrage connut un succès extraordinaire et inspira de nombreuses imitations en arabe, en persan et même en hébreu et en syriaque.
Copié en 1237 en Iraq et orné de quatre-vingt-dix-neuf miniatures, le manuscrit, plus connu sous le nom de « Harîrî Schefer » est l’œuvre de Yahya ibn Mahmûd al-Wâsitî, à la fois copiste et peintre. L’habileté de l’artiste se révèle autant dans l’originalité des compositions que dans les couleurs employées et l’impression de vie intense qui se dégage des scènes illustrées. Al-Wâsitî excelle à rendre l’expressivité des visages et la gestuelle des personnages et se distingue par la sensibilité avec laquelle il représente les animaux. Précieuses pour les historiens, les peintures fourmillent de détails sur la vie quotidienne dans les villes et les campagnes.
Le manuscrit Arabe 5847, entré en 1899 à la Bibliothèque nationale, constitue sans doute l’un des plus illustres témoignages de la peinture arabe telle qu’elle s’est développée à Bagdad autour du XIIIe siècle.
Ce très célèbre ouvrage de la littérature arabe, composé en Iraq au XIe siècle par Al-Harîrî, nous raconte en cinquante séances (maqâmât) les aventures du narrateur Al-Harîth et du héros Abû Zayd, sorte de vagabond bohème et fripon déployant dans des situations diverses toutes les ressources de sa ruse et de son éloquence. Écrit dans une langue d’une virtuosité stylistique et poétique étincelante, l’auteur trace à travers les aventures de son héros dans l’Orient abbaside un tableau fidèle de la vie arabe. L’ouvrage connut un succès extraordinaire et inspira de nombreuses imitations en arabe, en persan et même en hébreu et en syriaque.
Copié en 1237 en Iraq et orné de quatre-vingt-dix-neuf miniatures, le manuscrit, plus connu sous le nom de « Harîrî Schefer » est l’œuvre de Yahya ibn Mahmûd al-Wâsitî, à la fois copiste et peintre. L’habileté de l’artiste se révèle autant dans l’originalité des compositions que dans les couleurs employées et l’impression de vie intense qui se dégage des scènes illustrées. Al-Wâsitî excelle à rendre l’expressivité des visages et la gestuelle des personnages et se distingue par la sensibilité avec laquelle il représente les animaux. Précieuses pour les historiens, les peintures fourmillent de détails sur la vie quotidienne dans les villes et les campagnes.
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Vernay-Nouri, Annie; Roger-Puyo, Patricia, "Un chef-d'oeuvre de la peinture arabe au XIIIe siècle : les maqâmât d'Al-Harîrî", Médiathèque numérique de l'Inp, 09 février 2010 (consulté le 22 novembre 2024), https://mediatheque-numerique.inp.fr/rencontres-debats/tresors-patrimoine-ecrit/chef-doeuvre-peinture-arabe-au-xiiie-siecle-maqamat-dal-hariri
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CC BY-NC
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