La Bible romane de Saint-Martial de Limoges
Collection
N° : 226
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Description / Résumé
Entretiens de Marie-Thérèse Gousset, BnF, centre de recherche sur les manuscrits enluminés, Père Philippe Gruson, professeur à l'Institut catholique de Paris, et Carlo Federici, ancien directeur de l'Institut central de pathologie du livre, Rome
L'acquisition de la plupart des manuscrits de Saint-Martial de Limoges sous le règne de Louis XV, en 1730, a constitué pour la Bibliothèque royale un apport considérable, en particulier dans les domaines biblique, patristique, hagiographique, liturgique et historique. Parmi cet ensemble, le manuscrit latin 5, datable du milieu du Xe siècle, est l'un des témoins les plus anciens qui aient été conservés, de la production du scriptorium de la célèbre abbaye. Il est probable que ce haut lieu de pèlerinage connut une activité intellectuelle et artistique dès la fin du IXe siècle. Toutefois, deux incendies survenus au cours du siècle suivant – l'un qui endommagea le monastère, et l'autre, la crypte avec tous les objets précieux qu'elle contenait, dont un certain nombre de manuscrits – expliquent vraisemblablement l'absence d'ouvrages antérieurs à cette époque.
Actuellement relié en deux volumes, le latin 5, conçu sur le modèle des grandes Bibles carolingiennes, présente cependant un décor majoritairement aniconique. La thématique ornementale héritée des premières œuvres tourangelles s'anime d'un souffle nouveau. Le corps des initiales se déstructure pour se muer en animaux ou en végétaux fantastiques. Puisant largement dans le répertoire de l'Antiquité gréco-romaine, l'artiste n'est pas demeuré insensible aux motifs moyen-orientaux véhiculés par les objets mobiliers et les tissus précieux. Entrée monumentale dans le sanctuaire de la Parole divine, le cadre architectural des tables de canons indiquant les concordances entre les Evangiles, atteste cette brillante assimilation qui marque le passage subtil entre la renaissance carolingienne et l'art roman.
L'acquisition de la plupart des manuscrits de Saint-Martial de Limoges sous le règne de Louis XV, en 1730, a constitué pour la Bibliothèque royale un apport considérable, en particulier dans les domaines biblique, patristique, hagiographique, liturgique et historique. Parmi cet ensemble, le manuscrit latin 5, datable du milieu du Xe siècle, est l'un des témoins les plus anciens qui aient été conservés, de la production du scriptorium de la célèbre abbaye. Il est probable que ce haut lieu de pèlerinage connut une activité intellectuelle et artistique dès la fin du IXe siècle. Toutefois, deux incendies survenus au cours du siècle suivant – l'un qui endommagea le monastère, et l'autre, la crypte avec tous les objets précieux qu'elle contenait, dont un certain nombre de manuscrits – expliquent vraisemblablement l'absence d'ouvrages antérieurs à cette époque.
Actuellement relié en deux volumes, le latin 5, conçu sur le modèle des grandes Bibles carolingiennes, présente cependant un décor majoritairement aniconique. La thématique ornementale héritée des premières œuvres tourangelles s'anime d'un souffle nouveau. Le corps des initiales se déstructure pour se muer en animaux ou en végétaux fantastiques. Puisant largement dans le répertoire de l'Antiquité gréco-romaine, l'artiste n'est pas demeuré insensible aux motifs moyen-orientaux véhiculés par les objets mobiliers et les tissus précieux. Entrée monumentale dans le sanctuaire de la Parole divine, le cadre architectural des tables de canons indiquant les concordances entre les Evangiles, atteste cette brillante assimilation qui marque le passage subtil entre la renaissance carolingienne et l'art roman.
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"La Bible romane de Saint-Martial de Limoges", Médiathèque numérique de l'Inp, 19 novembre 2008 (consulté le 24 décembre 2024), https://mediatheque-numerique.inp.fr/rencontres-debats/tresors-patrimoine-ecrit/bible-romane-saint-martial-limoges
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