Les problématiques historiques et techniques des albums de photographies peintes japonaises du XIXe siècle : la conservation-restauration d'un album de Stillfried & Anderson conservé au musée des arts asiatiques Guimet

Ce mémoire a pour objectif d’étudier un album de photographies sur papier albuminé rehaussées de couleurs. L’album datant de 1878 et provenant du Japon est conservé au Musée des Arts asiatiques- Guimet à Paris. L’auteur s’intéresse dans un premier temps à l’histoire de la photographie japonaise : son arrivée dans l'île, le développement des premiers ateliers ou encore les techniques photographiques employées, pointant alors la pratique du coloriage des images. Les thèmes de l’album comme support et du problème de l’attribution des photographies au XIXème siècle sont également abordés dans cette recherche historique.L’album traité est un objet composite. Constitué de différents matériaux, il offre un intérêt particulier en termes d’interactions et de divers niveaux de vieillissement. Les altérations observées le sont sur la reliure (les plats laqués ; le dos, les onglets), les pages, les photographies et les couleurs apposées sur les photographies. Une réflexion sur les différents traitements envisageables a été menée et il a été décidé de ne pas procéder au démontage de l’album (photographies et pages de support) lors de sa restauration. Enfin, une boite de « restauration-consultation » a été créée et le mémoire fournit des conseils pour le stockage, la consultation et l’exposition de l’album. La recherche scientifique a porté plus spécifiquement sur l’étude du comportement des photographies albuminées et de quelques pigments japonais sous l’action d’une lumière artificielle fluorescente. Les matériaux testés lors de ces expériences sont les pigments japonais du XIXème siècle (à l’aide du MEB) et la colle d’origine animale (la nikawa). Pour procéder aux tests, une enceinte lumineuse a été reproduite et divers échantillons modernes reproduisant les éléments mentionnés plus hauts ont subi un vieillissement accéléré. Les échantillons ont ensuite fait l’objet de mesures à l’aide d’un colorimètre et d’un densitomètre, à intervalles réguliers, pendant plusieurs jours. Les résultats obtenus permettent de conclure à la stabilité des pigments japonais, de la colle nikawa. En revanche, l’argent du papier albuminé semble être plus sensible.