« De l'argent en bourse. » Etude de trois bourses à   jetons du XVIIIe siècle de la Monnaie de Paris et conservation-restauration de la bourse verte : comparaison de trois hydrogels pour le nettoyage des filés d'argent ternis par électrolyse locale…

Ce mémoire est consacré à l'étude de trois bourses à jetons datées du XVIIIème siècle, conservées à la Monnaie de Paris. L'étude et la comparaison des trois bourses nous ont permis de préciser l'histoire et la fonction de ces objets assez mal connus. L'observation approfondie nous a permis de mettre en lumière les différentes techniques de broderies utilisées ainsi que les techniques de tressage et tissage utilisées pour les finitions et le cordon de fermeture des bourses. De par leur fonction et les matériaux utilisés pour le décor, les bourses sont fortement liées à la Monnaie de Paris.

Les bourses contenaient des jetons métalliques et sont décorées de fil d'or et d'argent. La perte de l'éclat métallique en raison de la corrosion de l'argent constitue une altération importante car elle change la perception de l'objet et diminue la valeur esthétique. C'est pourquoi nous avons orienté notre étude scientifique sur le nettoyage des filés d'argent ternis par électrolyse locale. Nous avons comparé trois hydrogels (i-carraghénane, PVA et agarose) sur des critères de souplesse, de contrôle de l'humidité et d'efficacité de l'électrolyse.

Des trois bourses, seule la bourse verte est dans un état très préoccupant. Le velours est très altéré, il présente des pertes de poils et de fils de chaînes dans l'intérieur des plis. Le tissu intérieur, non original, présente de nombreuses lacunes au niveau du passage du lien. La bourse a donc été restaurée afin de stabiliser et ralentir l'évolution des dégradations et de rétablir l'unité esthétique de l'objet. Un nouveau cordon de fermeture a été créé.