Etude et restauration d'une peinture murale chinoise du musée Guimet : recherche d'une méthode de consolidation d'une couche picturale mate sans modifications optiques

La peinture est une représentation de Yang Guifei. Elle est exécutée sur un support de torchis (mélange d'argiles et de fibres végétales), avec une technique à sec, et rehaussée de reliefs argentés à la feuille.L'absence de documentation concernant l'oeuvre a posé un certain nombre de problèmes pour définir le contexte historique et artistique de sa création. La peinture a cependant pu être attribuée à un certain style, ce qui présente un intérêt autant pour les historiens que pour les restaurateurs. La restauration de l'oeuvre a résolu deux problèmes fondamentaux : une pulvérulence de la couche picturale ; qui était elle-même en partie causée par la seconde altération : l'absence d'un support rigide. L'oeuvre n'avait jamais été restaurée et était en bon état de conservation. Elle présentait des caractéristiques de matité et de porosité. L'intervention de restauration devait, par conséquent, être aussi minimale et respectueuse que possible afin de préserver l'aspect original de l'oeuvre et les matériaux choisis par l'artiste.
Une étude expérimentale employant des instruments de colorimétrie a permis de mettre au point, par des tests sur échantillons, une méthode de consolidation minimisant les modifications optiques, en excluant les adhésifs en solution aqueuse.
Le problème posé par le support a été résolu en traitant le revers de la peinture avec du papier et une pâte de pulpe de cellulose (matériaux proches de ceux utilisés originellement. Enfin, une couche d'intervention de liège a été ajoutée, elle-même collée à un panneau d'alvéolé d'aluminium. Ce type de traitement permet, en laissant une liberté de mouvement à l'argile, de limiter les contraintes imposées à l'oeuvre et procure une totale réversibilité du montage.