Séance 2 : Monuments et sites (Bâtiments anciens et transition écologique)

Souvent épargnés par des phénomènes tels que l’étalement urbain ou l’imperméabilisation des sols, les immeubles protégés au titre des monuments historiques se révèlent être de potentiels refuges pour une biodiversité largement menacée. Semblable au patrimoine culturel dans sa vulnérabilité, cette dernière doit aujourd’hui faire l’objet d’un même souci de préservation et de transmission. Elle demande à être intégrée aux diverses actions portant sur de tels édifices, que ce soit pour leur gestion quotidienne ou pour des opérations de travaux plus ponctuelles. L’entretien et la restauration des monuments historiques apparaissent en cela comme autant d’occasions d’élaborer des méthodes respectueuses des ressources environnementales. Une approche écologique invite aussi à repenser l’usage des lieux protégés, dont la protection même intègre une réflexion sur le patrimoine naturel qui ne cesse de s’étoffer. A partir d’expériences en cours ou achevées, cette journée contribuera à penser la position qui peut ou pourrait être celle des services de la conservation des monuments historiques face aux défis qui se présentent à eux. Elle offrira un espace de discussion laissant place à des préoccupations et des cadres d’analyse complémentaires. Tournés vers le temps long, les monuments historiques constituent un terreau privilégié pour cultiver une relation durable aux milieux naturels.

Interventions :

« Menuiseries de portes et fenêtres : mises aux normes et pratiques conservatoires singulières », par Diane Bouteiller (architecte du patrimoine, doctorante à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, enseignante à l’Ensa Nantes).

« Concilier démarche environnementale et restauration d’un édifice patrimonial, le cas de Saint-Martin-des-Champs de Paris », par Marion Del Sant (architecte du patrimoine, agence Sunmetron).

« Projet Fresco : conFort theRmique édificES Corbusier : analyser et étudier pour adapter les solutions thermiques », par Marie Monfort (conservatrice des monuments historiques, Drac Île-de-France), Francesca Contrada (maître de conférences à l’ENSA Paris Val-de-Seine), Giulia Lamberti (doctorante en physique du bâtiment à l’université de Pise), Bénédicte Gandini (architecte-historienne, Fondation Le Corbusier), Élisabeth Marie-Victoire (ingénieur de recherche, responsable du pôle scientifique Béton du LRMH), Andrea Kindinis (ingénieur à Resallience).

Discussion générale et conclusion de l’après-midi, par Marie Monfort (conservatrice des monuments historiques, Drac Île-de-France).

Discours conclusif, par Séverine Blenner-Michel (directrice des études du département des conservateurs, Inp).