Les rehauts de blanc : Théorie. Restauration

Ce mémoire est consacré à l'étude des rehauts de blanc que l'on rencontre fréquemment sur les oeuvres sur papier et qui sont associés à diverses techniques graphiques. Le premier tome détaille et retrace l'historique des différents rehauts employés par les artistes en se basant sur des traités anciens aussi bien que sur des études modernes, en distinguant les procédés à sec réalisés à l'aide de pierres naturelles ou artificielles des procédés humides qui consistent en l'application d'un pigment blanc en suspension dans l'eau avec un liant. L'étude se poursuit par une analyse technique des dégradations subies par les rehauts et plus particulièrement ceux contenant du blanc de plomb. Ce pigment, le plus apprécié par les artistes jusqu'au XIXe siècle, présente l'inconvénient de noircir avec le temps. Ce phénomène s'observe uniquement sur des oeuvres où le blanc est utilisé en liant aqueux. L'auteur a cherché à comprendre cette dégradation, fréquemment traitée à l'eau oxygénée, et conclut après étude de traités anciens et expérimentations que différents facteurs peuvent être à l'origine du noircissement et que la principale cause d'altération provient d'éléments extérieurs à l'oeuvre, présents dans l'atmosphère, qui provoquent la formation de PbS ou PbO2 responsables de la coloration. Le second tome présente les rapports de restauration de quatre dessins avec rehauts de blanc provenant de l'École nationale des Beaux-Arts.