Les peintures murales de l'église Abba Antonios, région de Gondär, Ethiopie, XVIIe siècle (Paris, Musée du quai Branly) : découvertes et analyses d'une technique picturale. Restauration et proposition de présentation d'un fragment test (Saint Théodore l'…
N° : 4048
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Description / Résumé
Les peintures murales datent de la fin du XVIIème siècle et proviennent de l’église circulaire d’Abba Antonios, située près de Gondär en Ethiopie. Peintes à la détrempe sur toile de coton marouflée sur mur en torchis selon une technique traditionnelle, elles sont actuellement conservées au Musée du Quai Branly et présentent un état de conservation hétérogène. Elles ont été emportées en France par la mission ethnographique Dakar-Djibouti (1931-1933), que dirigeait Marcel Griaule. L’étude technologique se penche sur la technologie à peu de choses près inconnue des peintures murales de style gondarien en tentant de déterminer leur stratigraphie et les matériaux employés en exploitant sources écrites et orales.
La restauration en 1933 d’un fragment du groupe représentant Théodore l’Oriental entraîne aujourd’hui un manque de lisibilité et des usures de l’œuvre dont le support rentoilé et monté sur châssis est également fragilisé. La constitution du film d’adhésif de rentoilage ainsi que son moyen de retrait ont été étudiés plus avant dans le cadre de l’étude scientifique. Ce fragment a été dérestauré et restauré dans le cadre de ce mémoire. Le retrait du film de rentoilage constitué de cire-colophane a été éliminé par solvants et un doublage transparent renforçant le support lacunaire a été pratiqué. Ensuite, l’œuvre a été placée sur un support rigide (panneau alvéolé en nid d’abeille léger et stable équipé d’un système de rails au revers pour permettre l’accrochage) afin de mettre en avant sa technique d’origine, murale car marouflée à l’origine sur un mur, soulignée également par la question du bouchage au ton neutre des lacunes.
Ces interventions amorcent le traitement de l’ensemble du cycle qui visera dans le futur à recontextualiser ces peintures murales déracinées dans un cadre muséal adapté à leur provenance et leur état de présentation d’origine.
La restauration en 1933 d’un fragment du groupe représentant Théodore l’Oriental entraîne aujourd’hui un manque de lisibilité et des usures de l’œuvre dont le support rentoilé et monté sur châssis est également fragilisé. La constitution du film d’adhésif de rentoilage ainsi que son moyen de retrait ont été étudiés plus avant dans le cadre de l’étude scientifique. Ce fragment a été dérestauré et restauré dans le cadre de ce mémoire. Le retrait du film de rentoilage constitué de cire-colophane a été éliminé par solvants et un doublage transparent renforçant le support lacunaire a été pratiqué. Ensuite, l’œuvre a été placée sur un support rigide (panneau alvéolé en nid d’abeille léger et stable équipé d’un système de rails au revers pour permettre l’accrochage) afin de mettre en avant sa technique d’origine, murale car marouflée à l’origine sur un mur, soulignée également par la question du bouchage au ton neutre des lacunes.
Ces interventions amorcent le traitement de l’ensemble du cycle qui visera dans le futur à recontextualiser ces peintures murales déracinées dans un cadre muséal adapté à leur provenance et leur état de présentation d’origine.
Auteur/artistes/intervenants
Type de document
Service producteur INP
Date de publication
Mots-clés
Citer la ressource
Miguirditchian, Méliné, "Les peintures murales de l'église Abba Antonios, région de Gondär, Ethiopie, XVIIe siècle (Paris, Musée du quai Branly) : découvertes et analyses d'une technique picturale. Restauration et proposition de présentation d'un fragment test (Saint Théodore l'…", Médiathèque numérique de l'Inp, consulté le 20 juin 2024, https://mediatheque-numerique.inp.fr/documentation-oeuvres/memoires-diplome-restaurateurs-patrimoine/peintures-murales-leglise-abba-antonios-region-gondar-ethiopie-xviie-siecle-paris-musee-quai-branly-decouvertes-analyses-dune-technique
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