« Nitrate au fil des ondes. » Etude et conservation-restauration d'un récepteur radio PHILIPS 51OLU (1935 ; Suresnes, Musée d'histoire urbaine et sociale de Suresnes) : recherche d'un adhésif adapté au nitrate de cellulose

Ce mémoire est consacré à l’étude et la conservation-restauration d’un récepteur radio Philips 510LU. Il a été conçu par Philips et produit en 1935 par l’entreprise La Radiotechnique de Suresnes (Ile-de-France). Ce récepteur radio est aujourd’hui conservé dans les collections du Musée d’Histoire Urbaine et Sociale de la ville de Suresnes. Le contexte de fabrication a été exploré à travers l’histoire de l’entreprise PHILIPS, de l’entreprise LA RAdIotecHnIque et de l’univers des amateurs radio appelés sans-filistes. La recherche technique s’est également concentrée sur le fonctionnement des récepteurs radio et du récepteur radio PHILIPS 510LU en particulier. Sa matérialité est abordée par le biais de la fabrication des matières et des modifications de sa partie électronique. Cette étude est suivie d’une recherche expérimentale. Elle s’est orientée vers la fabrication de films adhésifs et papiers encollés transparents adaptés à la cassure d’un livret protecteur en Celluloïd. Quatre adhésifs ont plus longuement été étudiés et comparés : l’EVA ART, l’Acril 33, le mélange de colle de poisson ARTCOLLE et colle d’esturgeon (7:3) et la Klucel G. Les problématiques engendrées par la diversité des matériaux et les modifications de la partie électronique ont été stabilisées lors de la restauration. Elle s’est articulée autour de la stabilisation des alliages métalliques, des effilochements de tissu, des cassures de contreplaqué, des placages de bois soulevés, des déchirures et soulèvements de papier ainsi que la consolidation d’une cassure d’un Celluloïd. Le nettoyage, le comblement d’un vernis et une retouche ont finalement permis l’homogénéinisation et la mise en valeur du récepteur radio.