Un instrument scientifique à vocation ornementale. Conservation-restauration d'un baromètre du Musée des arts décoratifs : recherche autour de la brillance en vue de retouches de surfaces dorées brunies

 Ce mémoire expose le travail d’un an réalisé en vue de l’obtention du diplôme de fin d’étude à l’Institut national du patrimoine à Paris. L’objet central de ce travail est un baromètre en bois peint et doré. Attribué dans un premier temps à un ébéniste de la première moitié du XVIIIeme siècle, l’étude historique a permis de proposer une nouvelle datation ainsi qu’une nouvelle attribution. L’objet aurait en effet été réalisé par Jean-Gabriel-Augustin Chevallier autour de 1801. Cette hypothèse est confirmée par l’étude technologique, qui met en avant un enchaînement de nombreuses interventions de restauration. Le constat d’état a mis en évidence un certain nombre d’altérations, dont certaines au niveau de zones dorées à l’eau brunies. La difficulté liée à la réalisation de retouches sur ce type de surface nous a amené à en faire le point central de l’étude scientifique. Dans cette partie, nous avons, dans en premier temps, testé la stabilité et la réversibilité d’une résine synthétique permettant d’obtenir des simili-brunis. Dans un second temps, nous avons effectué des classements à partir de mesures de brillance, réalisées sur des échantillons présentant différents types de retouches envisageables sur des surfaces brunies. Puis nous les avons comparé à des classements réalisés par des observateurs à l’issu de tests psychométriques, afin de déterminer les produits et matériaux de retouches les plus adaptés au cas du baromètre.
La restauration de cette œuvre a consisté à rétablir son intégrité physique (consolidation, refixage, recollage du verre et de soulèvements au niveau du support), ainsi que sa lisibilité (dépoussiérage, décrassage, allègement du vernis, comblements de lacunes, retouches) et à réaliser une caisse de conditionnement.