Les dessins à la pointe de métal sur support préparé

Ce mémoire traite du problème, à la fois délicat et complexe, de la restauration des dessins à la pointe de métal sur support préparé. Sans chercher à trouver une solution pratique pour la restauration, il propose une synthèse des informations connues à cette date sur le sujet. Cette technique ancienne fut utilisée dès le XIVème siècle et connait son apogée à la Renaissance, en Italie. La recherche historique menée par l’auteur explore les origines de cette technique et présente chronologiquement les différents matériaux, notamment les métaux qui servent d’outils pour le dessin (plomb, argent…), les supports tels que le bois, le parchemin ou le papier et la préparation du support en elle-même (à base de poudre d’os, de colle de peau…etc.). Les observations menées sur des dessins du Cabinet des Dessins du Louvre, de l’école des Beaux-arts de Paris et du Cabinet des Dessins et Estampes de la Galerie des Offices à Florence, ont permis d’observer différents types d’altérations sur les papiers préparés, affectant le support ou la technique en elle-même. L’identification des matériaux, présentant à la fois un intérêt historique et scientifique, a fait l’objet d’une étude technico-scientifique. Les différentes méthodes (destructives ou non) sont présentées puis testées et il s’avère que chacune présente des avantages ou des inconvénients selon ce que l’on cherche précisément. Les méthodes de conservation et de restauration spécifiques aux dessins à la pointe de métal sur papier préparé ont été très peu étudiées. Dans le dernier chapitre, l’auteur se limite donc à préconiser des interventions communes à toutes les techniques graphiques.