Conservation-restauration de l'orphica de Röllig du musée de la musique, un piano portatif viennois de la fin du XVIIIe siècle : étude des déformations par modélisation de la structure et des forces extérieures appliquées

N° : 3838 application/pdf - 16,3 Mo - 215 page(s)

Description / Résumé

Ce mémoire porte sur l’étude et la restauration d’une orphica de Röllig, conservée au Musée de la musique. L’orphica est un petit piano portatif mis au point en Autriche en 1795 par Carl Leopold Röllig, personnage touche-à-tout ayant inventé divers instruments. En créant l’orphica, Röllig proposait un instrument pour accompagner le chant, plus facile d’apprentissage que le luth. Plutôt intimiste du fait de sa tessiture réduite, cet instrument est emblématique du romantisme viennois de la fin du XVIIIesiècle. L’orphica du Musée de la musique a été fabriquée par Joseph Dohnal, facteur travaillant en exclusivité pour Röllig. Elle faisait partie de la collection de Louis Clapisson, compositeur français et collectionneur d’instruments, avant d’être acquise par le Musée de la musique dès 1861. Elle a subi deux réparations, une avant son acquisition par le Musée, l’autre après, avant de connaître une longue période d’oubli jusqu’à sa restauration. L’orphica souffrait d’un encrassement généralisé, de défauts d’adhérence des placages et d’une fragilisation des assemblages. Elle présentait par ailleurs de nombreuses déformations structurelles comme un basculement du cordier vers l’intérieur de la caisse, un enroulement autour du manche, un avancement du sommier, une déviation de l’axe du manche, ou encore un creusement de la table d’harmonie. L’objectif de ce mémoire était donc de déterminer les causes de ces déformations, en modélisant les forces s’exerçant sur la structure, grâce au logiciel CAST3M. Ce logiciel présente toutefois des limites et n’a permis d’expliquer que le basculement du cordier et l’avancement du sommier, tous deux dus à la tension des cordes. CAST3M a démontré que, pour ne pas aggraver les déformations, il était préférable de ne pas remettre les cordes en tension, mais qu’en revanche on ne risquait rien à les laisser dans leur tension actuelle.
Le choix a donc été fait de ne pas rendre à l’orphica sa fonction première mais de la conserver dans son état de document rare. Toutes les opérations de restauration ont donc été effectuées dans un but de conservation et non de remise en jeu.

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Lobstein, Marianne, "Conservation-restauration de l'orphica de Röllig du musée de la musique, un piano portatif viennois de la fin du XVIIIe siècle : étude des déformations par modélisation de la structure et des forces extérieures appliquées", Médiathèque numérique de l'Inp, consulté le 10 mai 2024, https://mediatheque-numerique.inp.fr/documentation-oeuvres/memoires-diplome-restaurateurs-patrimoine/conservation-restauration-lorphica-rollig-musee-musique-piano-portatif-viennois-fin-xviiie-siecle-etude-deformations-par-modelisation

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