La peinture sur cuivre chez Jean-Baptiste Oudry (1686-1755) : étude de trois tableaux
Intervention de Claire Betelu, restauratrice de peinture, maître de conférences, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et Karen Chastagnol, Conservateur adjoint, musée de la Chasse et de la Nature
L’étude réalisée par le musée de la Chasse et de la Nature et l’université Paris 1 dans le cadre du projet PictOu, soutenu par le DIM-MAP Ile de France, dédié à la technique picturale de Jean-Baptiste Oudry, a permis l’examen de deux pendants peints sur cuivre par Oudry, Chien en arrêt sur deux faisans (inv. 012.1) et Deux chiens gardant du gibier mort (inv. 012.2) exécutés en 1747 pour Louis XV. Ces œuvres sont à rapprocher d’une seconde version de Chien en arrêt sur deux faisans, datée de 1748 dont le support était à l’origine la matrice gravée d’un permis de chasse royal. Peu de travaux de recherche ont été consacrés à la peinture sur cuivre (1999, 2017). Quant à sa pratique en France au XVIIIe siècle, la publication d’Ackroyd sur les Quatre moments de la journée de Lancret (2004) apparaît comme l’une des rares. Lancret, Watteau et Vernet demeurent les artistes le plus souvent cités et bien que le Discours d’Oudry soit mentionné dans leur étude technique, ce dernier reste absent des publications. Le présent article propose ainsi l’étude technologique de trois des six peintures sur cuivre à ce jour attribuées à l’artiste. À l’origine matrice pour la gravure puis support pour la peinture, ces supports métalliques offrent au peintre une surface lisse et brillante. Il réinterprète des scènes de chasse dont il est coutumier profitant des caractéristiques du support pour faire la démonstration de sa maîtrise de son savoir-faire pictural.
Enregistré le 18 et 19 janvier 2021 sur Zoom
Service producteur : Laboratoire de recherche de l'Inp
Publié le : 26/04/2021